Ataxies héréditaires du sujet jeune
Présentation
Les ataxies cérébelleuses progressives rares sont caractérisées par l’apparition, chez l’enfant ou l’adulte, d’un syndrome cérébelleux au premier plan, et d’une atrophie du cervelet à l’IRM cérébrale.
Les bases moléculaires des ataxies cérébelleuses progressives rares et maladies apparentées sont nombreuses et hétérogènes, encore mal connues, avec à ce jour plus de 200 gènes impliqués, menant à des chevauchements avec d’autres catégories syndromiques (paraparésies spastiques, dystonies, leucodystrophies, ataxies congénitales, syndromes parkinsoniens, démences rares). Dans ce contexte, le séquençage très haut débit est aujourd’hui la stratégie recommandée.
Critères avant d'envisager une discussion en RCP
Cas sporadique de début <50 ans, ou cas familial :
- Examen clinique complet précis et IRM cérébrale avec séquence T2*/SWI et sagittales T1
- Formes dominantes : tester ataxies par expansion SCA1,2,3,6,7,17, DRPLA avec SCA36 si disponible
- Formes récessive, sporadique, liée à l’ X
- Biomarqueurs 1 : Vitamine E, alphaFP, albumine, Hexosaminidases, Acide phytanique, pristanique, AGTLC à jeun, homocystéine, cholestanol, Lyso SM509, CPK
- EMG
- Analyse du gène FXN (Ataxie de Friedreich) sauf si atrophie cérébelleuse sévère
- Analyse du gène FMR1 (syndrome FXTAS) si début autour de 50 ans
- Analyse SCA2,7 (si ataxie précoce sévère + troubles oculomoteurs-SCA2, si ataxie précoce sévère+rétinopathie-SCA7) et SCA6 (si tardif, lent)
- Explorer les cadres dominant et récessif/sporadique/lié à l’X si le mode de transmission n’est pas clair
Envoi en Duos au minimum, en trios si possible (sauf *)
- Prélever ≥ 1 autre atteint (tous ceux disponibles, privilégier les atteints éloignés) et/ou
- Prélever ≥ 1 parent sain :
- Cas sporadiques: les deux parents si possible
- Apparenté sain (cousin premier degré..) : privilégier la branche « non à risque » ;
- Apparenté sain mais à risque : privilégier ceux d’âge > à l’âge de début de la pathologie chez le cas index
- pénétrance incomplète et expressivité variable des pathologies : attention au risque de diagnostic présymptomatique non souhaité chez personne à risque
- *prélèvement « en solo » autorisé en exception : si début pathologie <20 ans ou cadre familial clair (≥2 atteints, consanguinité )
Place du STHD dans la stratégie diagnostique

RCP Neurogénétique Paris Pitié
Claire EWENCZYK
Alexandra DURR
Perrine CHARLES
Anna HEINZMANN
RCP Neurogénétique Paris Trousseau
RCP Neurogénétique Angers
RCP Neurogénétique Bordeaux
Cyril GOIZET
RCP Neurogénétique Strasbourg
Mathieu ANHEIM
mathieu.anheim@chru-strasbourg.fr
Christine TRANCHANT
christine.tranchant@chru-strasbourg.fr
Solène FRISMAND
s.frismand@chru-nancy.fr (Nancy)
Mathieu BEREAU
mbereau@chu-besancon.fr (Besançon)
Christel THAUVIN
christel.thauvin@chu-dijon.fr (Dijon)
Anne DOE DE MAINDREVILLE
adoedemaindreville@chu-reims.fr (Reims)
RCP Neurogénétique Montpellier
RCP Neurogénétique Lille