Publié le 20 avril 2023 | Thème(s) : ,

Madame G., 75 ans, présente à l’été 2020 une gêne au niveau lombaire et de la fièvre. Elle est opérée d’une tumeur maligne de point de départ indéterminé, d’aspect hétérogène, envahissant la veine cave, le foie et la glande surrénale.

L’ensemble des analyses anatomopathologiques concluent à un adénocarcinome peu différencié, sans que l’origine tissulaire puisse être déterminée sur le profil immunohistochimique. Le diagnostic de cancer d’origine inconnue (CUP) est donc retenu.

 

En septembre 2021, un scanner met en évidence une récidive avec l’apparition de lésions métastatiques au niveau hépatique et des nodules sous-pleuraux, nécessitant la mise en place d’un traitement systémique.

Le dossier de cette patiente est discuté en RCP nationale CUP et une analyse moléculaire par le laboratoire SeqOIA est validée en octobre 2021 sur le matériel cryopréservé de la pièce opératoire initiale. L’analyse pangénomique permet de mettre en évidence deux mutations dans les gènes ARID1A et PBRM1, et l’analyse du transcriptome tumorale montre que le profil d’expression de cette tumeur est proche des cholangiocarcinomes.

Sur la base de ces résultats, le diagnostic de cholangiocarcinome est conclu par la RCP.

 

Cet affinage diagnostique par la réalisation d’un examen pangénomique a conduit à la prescription d’une chimiothérapie par Gemcitabine et Cisplatine, adaptée au sous-type tumoral. La patiente présente une très bonne réponse après plus de 12 mois de traitement.

Ce cas clinique illustre l’apport de la RCP nationale CUP et du séquençage haut débit dans le cadre du PFMG2025 pour le diagnostic et la stratégie thérapeutique des cancers de primitif inconnu.